Henri Bonneau est une célébrité absolue à Châteauneuf-du-Pape. Son premier millésime est apparu sur le marché en 1956 et depuis lors, le domaine viticole s'est bien établi dans la vallée du Rhône. Bien que le premier vin ne soit arrivé sur le marché que dans les années 1950, le domaine et ses vignobles datent de 1667. La cave à vin souterraine, vieille de plusieurs siècles, est toujours dans son état d'origine.
Henri a appris le métier de son père, qui l'a lui-même appris de son père. Les traditions se sont transmises de génération en génération. Après la mort d'Henri, son fils Marcel a pris en charge le domaine viticole. La propriété se compose de 6,5 hectares répartis sur une dizaine de parcelles. Le grenache domine les plantations avec près de 90%. La part restante est constituée de Mourvèdre, Syrah et Counoise. Les meilleures parcelles se trouvent sur le sol rocheux du plateau de la Crau. Le rendement à l'hectare est extrêmement faible, environ 10-12 hl/ha.
Les grappes de raisin ne sont égrappées que dans les années défavorables, lorsque les raisins ne sont pas assez mûrs. La fermentation a lieu dans des cuves en ciment. Le jus est ensuite élevé en fûts de bois. Bonneau dispose d'une large gamme de fûts, des grands foudres aux petits fûts de plusieurs années. Ce n'est qu'au moment de la vinification que l'on décide quel jus sera destiné à quel vin. Cela peut parfois prendre des années, car les vins ont une longue période de vieillissement. Les vins produits sont le Reseve des Celestins, le Marie Beurrier et le Henri Bonneau Châteauneuf-du-Pape.
Les vins sont très exclusifs et difficiles à obtenir, surtout les vieux millésimes qui sont très populaires. Les meilleurs millésimes d'Henri Bonneau sont : 1978, 1989, 1990, 1995, 1998, 1999, 2001, 2005, 2009, 2010, 2015 et 2016.